En allant à Compostelle

« Aller et retour – récit d’un pèlerin par un randonneur »

Ce pourrait être un titre assez représentatif de ce voyage. Je reviens d’une petite aventure en Espagne, à savoir le chemin de Saint-Jacques de Compostelle.

Pourquoi ? Et bien je dirais que c’est le genre de truc qui me tombe un peu sur le coin du museau , résultat de pleins de facteurs différents et heureux concours de circonstances , disons simplement que c’était ce que j’avais de mieux à faire sur le moment.

Cela fait quelques temps que ça me trotte dans un coin de la tête, par curiosité, à force d’en entendre parler, et puis surtout pour avoir une bonne raison de partir.

Je ne vais pas décrire toute l’aventure, mes sentiments et ce que j’ai mangé le matin dans cet article, j’ai tenu un petit journal spécialement consacrés au coté «intérieur», que vous pouvez télécharger ici, si ça vous intéresse.

Il est plutôt question de dresser un petit bilan, écrire un avis qu’il peut être intéressant de lire histoire de confronter les points de vus.

 

 

A la base je ne suis pas parti en pèlerinage, je suis parti marcher. Marcher n’avais alors pour moi qu’une signification (au delà de la fonction pratique) : aller là ou on ne peut aller qu’en marchant. Trouver des lieux qui ne s’offrent qu’à ceux qui se sont dénudés d’autres mécaniques. Pour le coté poétique, voyons la marche comme un filtre.

Mais bon : pour faire plus clair, j’aime marcher dans des lieux sauvages, dans la nature, avec des jolis points de vus. Point. Basta. Listo.

Il se trouve en fait que je me suis retrouvé bien con.

 

 

J’ai emprunté le camino Norte, qui longe l’océan Atlantique, car il est réputé pour être le plus sauvage des différents chemins qui mènent à Santiago. C’est sur ce point que j’ai été très déçu. Il y à toujours une route quelque part, on ne marche quasiment que sur du goudron ou du béton, il y a pas mal de villes à traverser… bref nous n’avons pas tous la même idée du sauvage. Pour moi ce n’était pas vraiment de la rando.

La différence entre une longue randonnée et un pèlerinage c’est que dans ce dernier, on se met un peu de coté. Et on pourrait alors se demander pourquoi la plupart des gens y vont pour se retrouver, voir plus clair, faire le point, bref pour se concentrer sur eux-même ?

La nuance c’est qu’en fait se mettre de côté, ce n’est pas mettre l’autre avant nous. C’est accepter l’autre en nous, et donc construire le tout, accepter les pensées qui circulent, les douleurs. Accepter chaque pas comme une finalité, accepter d’être autre chose que ce que nous voudrions, là où la notion de récompense à perdu son sens. C’est, je trouve, le début d’une notion subtile : la spiritualité.

 

“Ca y est le garçon à commencé à chanter la messe, on est mal…“

Alors de deux choses l’une : tout comme il y une différence entre réfléchir et se prendre la tête, il y à une différence entre spiritualité et religion, bien que par cette phrase je n’essaye pas de montrer de lien de causalité entre ces quatre notions, tout comme je ne me permettrais pas de taper sur Jesus, le Saint-Père, ou tout le tremblement. (La preuve, j’ai mis des majuscules…)

Pour revenir à notre question initiale, partir pour marcher c’est bien, partir avec un motif c’est mieux.

“On enchaine pas 800 km comme on pars dix jours en montagne. “

Et en fait peut-être que si.

J’ai pu lire avant de partir, des articles ou des récits, de conseils, de règles à suivre. De tout un tas de trucs dont je ne me suis pas souvenu. C’est pour ça que je ne vais pas essayer de théoriser cette aventure. Pour être tout à fait honnête, j’ai pris une bonne claque. Et c’est tout ce qui compte.

Je vais vous dire que j’ai rencontré des gens cool, des gens intéressants, que j’ai découvert une autre culture proche et bien éloignée de la mienne, que j’ai pu contempler les montagnes des Asturies en même temps que la force de l’océan sur un fond d’ambiance celtique. Que malgré toutes les douleurs, ce n’est que de l’amour qui ressort de mes souvenirs.

Le cerveau humain et quand même bien foutu.

Pour ce qui concerne quelqu’un qui voudrais partir sur les chemins de Saint Jacques, bien entendu posez vous deux trois questions, mais le principal pour partir, c’est quand même de partir.

 

“Niveau pertinence tu en as d’autres des comme ça ou on s’arrête là ? “

Alors justement, parlons maintenant de cartographie et d’éléments extérieurs.

S’y retrouver parmi les quantités innombrables de guides est une aventure en soi. Soyons clair, avoir une carte et des informations sur l’itinéraire n’est absolument pas obligatoire. Il y à toujours un balisage quelque part ou un village pour demander, mais perso j’aime bien les cartes, je préfère voir où je suis et pouvoir anticiper. De part mon côté geek, j’accorde beaucoup d’intérêt aux projets libres que peuvent nous apporter certaines technologie, comme ViewRanger, Open Street Map, ou Mapilary (je ferais un article à ce propos).

J’ai téléchargé puis édité tout au long du parcours une trace GPS, avec les informations et les points d’intérêts que j’ai pu recueillir. Elle est disponible dans la section “Traces “ (ou télécharger la ici). Si vous passez par le chemin du Nord, je vous invite à la télécharger, à l’éditer à votre tour et à la remettre en ligne en me l’envoyant. Cela pour avoir des informations de plus en plus complètes.

Coté matos, tout est expliqué dans cet article. Il n’y à pas eu de problèmes particulier, rien à dire de ce côté.

Pour finir, disons que ce chouette voyage à fait naitre quelques envies. Y retourner un jour, surement (même si j’aurais jamais pensé dire ça), mais surtout essayer d’aborder mon quotidien, personnel et professionnel, un peu de la même façon que pendant ces 27 jours.

 

Faut bien remmener un souvenir non ?

 

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