Voilà presque 6 mois que les premières neiges se sont mises à tomber, que la chaleur est devenue une notion artificielle, et que la montagne est devenue un symbole de bienséance.
Parmi l’égo du naturaliste passionné, du montagnard aventureux on du sportif réjoui il y une notion bien commune à tous : le travail.
Je ne me lancerais pas dans une dissertation philosophique sur le travail que certains lycéens ont pu faire bien mieux que moi, mais je me permettrai le récit d’une expérience personelle :
Quoi de mieux que de travailler dans un environnement au contact de personnes passionnées et passionnantes pour apprendre et expérimenter un domaine qui nous appel. Il y a là je trouve une certaine incohérence entre le fond et la forme, car si le calme, la solitude et la nature sont importantes pourquoi trouve t-on autant de ces personnes unies par le même désir et les même envies au mêmes endroits au même moment ? Opportunistes, arrivistes, pire : égoïstes ? Peut-être simplement: professionnels.
Ces gens qui prônent les valeurs et la liberté de la montagne, eux qui sont les premiers à emmener une horde de touristes assoiffés ou totalement désintéressés de ce cadre adulé, voir sacré (pourquoi pas). Eux qui sont les « professionnels », les « guides » ou les « accompagnateurs », eux qui offrent sur un plateau l’effort à grand coup de récompenses. Ne sont ils pas les premiers coupable d’un désordre éthique avent d’être touristique ?
Étant donné que tout est lié en ce bas monde, je ne peut me résoudre à croire que la pratique d’une passion aussi forte ne peut être détachée de tout sentiment. Je parle là de bases morale, celle qui nous font avancer, celles qui nous font comprendre les choses et vivre les suivantes, celles qui nous font entrevoir les espoirs d’un avenir souhaité et tout de même potentiel.
En d’autres termes, tout ça, ce n’est pas que pour l’argent.
Ici non plus je ne vais pas me risquer à des digressions sur l’argent et le probabilité d’accéder à ce que nous appelons bonheur. Je dirais simplement qu’au delà du leurre du plaisir et de la satisfaction toute se trouve n’être qu’une illusion dérisoire, et l’aventure est surement ce qui nous rapproche le plus de l’état d’être. De « n’être » que soi, de gouter au plaisir éphémère et sincère d’une fois accompagner l’un ou guider l’autre, d’une fois s’accompagner où nous guidons nos pensées.
Si nous faisons abstraction de tout ce qui nous retiens de parler sincèrement, je dirais que je voudrais que chaque chose soit une fin en soi, je voudrais sentir une sincérité presque drôle dans chaque regard qui me parle avec passion, je voudrais une fois gouter moi-aussi aux délices de l’aventure au sens noble.
Seulement je suis perdu et retrouvé dans les méandres disons de cases qui me sont peu connues. Que la montagne à fait naitre, et que l’incompréhension à flouté. Que la volonté à forcé et que l’expérience à aidé. Trêves de poésie. Je ne suis pas à plaindre.
Je voudrais, simplement. Je voudrais…
Et pourquoi ne pas cesser simplement de vouloir, pourquoi ne pas essayer. Pourquoi ne pas essayer sans autre finalité que l’acte lui même. Ne serait-ce pas un joli pied de nez à l’ego pour l’ego. Ne serait-ce pas une jolie asymptote à la notion de danger, de risque, de fin, si présente et adulée ?
Car finalement, quand la fin est maintenant, il n’y à plus de mensonges ou de doutes. Il n’y à que réponses et concessions. Quand la fin est maintenant, il n’y à bizarrement pas de « plus rien » mais une grande ligne droite à la place. Sans dimension, sans jugement, il n’y à que ce que nous pouvons prétentieusement appeler « vérité ».
Alors qui remercier ? La cause ou la conséquence ? La foi ou la religion ? L’effort ou le réconfort ? Soi ou les autres ? Peut-être rien et tout à la foi. Surement ça, et eux ici là .
Un hommage, peut être plus, un merci.
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Florence mai 17, 2018
Marcher, détaché et fervent. Bravo pour ce texte Jolan